Test de Kingdom Maker – la fabrique à dynastie

Oyez oyez braves gens, soyez les bienvenus dans ce test de Kingdom Maker. Suivez-moi dans les terres médiévales virtuelles de cette nouvelle licence originale de Scopely, l’éditeur et développeur connu pour son travail sur Marvel Strike Force, WWE Champions ou encore Star Trek Fleet Command. Mais le petit nouveau Kingdom Maker est-il à la hauteur des grands jeux de stratégie sur mobile ? Je vous propose de le découvrir ensemble.

Test de Kingdom Maker : un gameplay avec gestion de famille

Débutons ce test de Kingdom Maker par le cœur du jeu : son gameplay et son histoire. Au lancement de la partie, le château et ses environs viennent d’être pris d’assaut et détruits par les orcs. Tout en reconstruisant votre citadelle, vous devrez exterminer cette vermine de vos terres et libérer les nobles capturés. Au fil des quêtes, vous apprendrez à construire des bâtiments, faire des enfants, nouer des alliances, vaincre des camps d’ennemis et faire des recherches.

Missions et construction de base

À mon avis, les missions de Kingdom Maker s’enchaînent un peu trop parfaitement, comme dans la plupart des jeux de ce genre, ce qui vous fera sentir excessivement guidé par moment. Cela se calme un peu après le niveau 15 où vous commencez à prendre de vraies libertés. Avant ça, vous serez protégé par un bouclier de débutant pour vous permettre de tester un maximum d’options de jeu à votre rythme. Mon conseil : maxez tout ce que vous pouvez avant le passage de votre château à ce niveau. Ainsi, vous arriverez correctement armé dans la cour des grands.

Même s’il n’y a pas de mode construction à proprement parler dans ce test de Kingdom Maker, le drag and drop fonctionne très bien pour agencer votre base comme vous le souhaitez. Intuitif sans être trop lourd, ce système de construction est évidemment un standard des jeux de stratégie avec une map ouverte et une instance personnelle.

Disponible sur Android et iOS, le titre profite d’une compatibilité avec de nombreux smartphones. Mais si vous voulez économiser votre batterie, jouer sur plus grand écran et farmer en multi-instance, mieux vaut poursuivre en sessions sur un bureau et jouer à Kingdom Maker sur PC.

Le système de PvE et PvP

Par rapport à d’autres titres, le jeu vous permet vraiment de farmer les camps facilement pour vous occuper pendant les temps de construction ou de recherche. Pendant mon test de Kingdom Maker, cela m’a permis de récupérer beaucoup d’expérience pour mes personnages et de développer rapidement la force de mon armée.

Malheureusement, le système de PvE semble incomplet. Par exemple, il semble manquer une fonction recherche des camps par niveau, comparé à d’autres jeux de stratégie sur mobile. Cela pourrait rendre les attaques plus pratiques. Malgré tout, ce manque d’outil de recherche pousse aussi à explorer la carte par soi-même, ce qui n’est pas forcément gênant. Globalement, les sensations de jeu sont agréables et pourraient bénéficier d’améliorations avec des mises à jour à venir.

En immersion, je regrette un peu le manque de contrôle sur les troupes sur le champ de bataille (soit les diriger soit les drag and drop). Et, à moins de faire du PvP, vous aurez du mal à comprendre en quoi l’agencement de votre royaume change grand-chose. Par contre, si vous êtes habitué aux city builders, vous serez ravi de pouvoir placer vos bâtiments de manière totalement libre et naturelle sur vos terres.

À mon avis, l’expérience de Kingdom Maker pourrait également bénéficier d’un rapport des troupes pour établir une stratégie claire, à terme. Mais, de manière surprenante, même sans ces finitions habituelles, le titre propose une bonne prise en main.

Le fait que son système de combat ne vous limite pas à 3 affrontements toutes les 30 minutes permet aussi d’avoir une plus grande liberté de ce que l’on souhaite faire et d’où on souhaite se rendre. Au final, l’ensemble est très cohérent et l’ambiance du jeu vous maintiendra en immersion.

Une ambiance travaillée pour l’immersion royale

Justement, parlons un peu de mon avis sur l’ambiance de Kingdom Maker. La démarche du titre de se focaliser sur votre lignée et les interactions sociales de jeux de pouvoir en plus du fond de stratégie habituel est pour moi un pari gagnant. Au fil des quêtes et des interactions, on se demande quelle place notre famille prendra dans l’ordre du monde et quel sera l’avenir réservé à chaque membre de notre maison.

La visibilité du château et la possibilité de déplacer vos personnages est un petit plus qui vous fera revenir y jeter un œil pour profiter des bonus et optimiser vos activités actuelles (construction, recherche, production de troupes, etc.).

De plus, l’utilisation du mode portrait est intéressante bien que je trouve l’interface un peu chargée. Cette dernière n’est pas très bien organisée et manque de liens entre les menus, ce qui fait qu’on passe beaucoup de temps à faire des retours en arrière, notamment après un combat. On n’a plus l’habitude !

En revanche, le mode portrait en fait un jeu facile pour les transports ou toute autre activité avec une prise à une main.

Le point fort du titre est évidemment son écriture qui propose des dialogues et des références populaires bien meilleures que la plupart des titres du marché (hors jeux narratifs) avec une très bonne localisation française.

La structure d’armée semble plus réaliste que dans la plupart des titres. Et le fait de transformer ses villageois en combattants plutôt que de créer des guerriers ex nihilo fait beaucoup pour la gestion de la population. On retrouve aussi une mécanique de bonheur et de taxes ce qui me rappelle l’époque de Stronghold qui utilisait très bien ces éléments. En phase de siège, vos unités à pied grimperont même sur les remparts pour traverser rapidement et faire tomber les archers qui font pleuvoir leurs flèches sur votre armée.

Côté graphismes, Kingdom Maker opte pour une proposition au style simple mais efficace et on apprécie tout particulièrement la fluidité des transitions au zoom, la vue des combats même en PvE et l’activité des villageois visible en zoom maximum qui apporte de la vie à l’ensemble. C’est ce genre de détails qui vous fera réellement profiter de la vue de votre royaume.

Pour un plus bel effet sur le long terme, j’espère qu’on verra arriver la personnalisation de bâtiments qui donnerait une meilleure sensation d’accomplissement pour les joueurs actifs.

Un modèle économique très doux

Du côté du modèle économique, Kingdom Maker s’avère très protecteur des joueurs. Vous pourrez donc débuter à votre rythme sur le jeu et prendre vos marques pendant plusieurs heures sans avoir à faire face au moindre affrontement en PvP qui pourrait vous faire douter de l’équilibrage entre compte F2P et compte premium.

D’ailleurs, contrairement à l’expérience proposée par de nombreux jeux mobile du même genre, votre session de jeu sur Kingdom Maker ne fera pas de vous la cible de pop-ups intempestives fréquentes et agressives pour vous faire acheter tout et n’importe quoi. Dites aussi adieu aux dizaines d’éléments de boutique qui clignotent sur l’interface des jeux de stratégie habituels et profitez d’un jeu apaisant sans contrainte de dépense.

Conclusion de mon avis sur Kingdom Maker

Globalement, ce test de Kingdom Maker m’a permis de découvrir un jeu mobile agréable, assez original pour piquer l’intérêt des joueurs de stratégie habitués des formules classiques avec une gestion de famille et des relations avec les autres joueurs un peu différente. En revanche, le titre manque de finitions à ce stade dans certains systèmes de jeu et d’un peu de variation pour capter l’attention du joueur sur le long terme.

En tous cas, l’attention au détail des unités anime votre royaume d’une manière unique qui fait vivre votre petit monde virtuel derrière des palissades bien gardées. Il faudra évidemment suivre les évolutions de Kingdom Maker pour voir où Scopely portera ce titre !

Ce test réalisé en collaboration avec l’éditeur pour le lancement du jeu.

Pour plus de jeux de stratégie sur mobile, découvrez notre catégorie dédiée au genre du 4X et de l’auto-chess sur Android et iOS.

Points positifs

• Grande attention du détail graphique
• Système de lignée appréciable
• Combats visibles et réalistes
• Traduction et localisation complètes

Points négatifs

• Soucis de navigation d'interface
• Il manque un rapport des troupes